RESISTANCE A L'INSULINE
La résistance à l’insuline (7) : Infertilité féminine et masculine et acupuncture (1)
La résistance à l’insuline, un trouble métabolique fréquemment lié au mode de vie, joue un rôle significatif dans la fertilité[1], affectant environ 60–80 millions de couples dans le monde entier[2]. Ce phénomène influence profondément la fertilité tant chez les hommes que chez les femmes, à travers divers mécanismes comme :
- la perturbation des cycles menstruels,
- l’altération des niveaux hormonaux,
- l’inflammation,
- le stress oxydatif,
- et une qualité réduite du sperme chez les hommes.
Prévalence
La résistance à l’insuline est présente chez 20,5% des femmes infertiles et chez 95,4% des femmes anovulatoires[3], d’où un impact direct sur la capacité de conception et le maintien d’une grossesse saine.
[1] Laurie Tarkan, « The Link Between Infertility and Insulin Resistance, » June 18, 2015, https://www.healthcentral.com/womens-health/infertility-insulin-resistance-5-tips-your-odds-getting-pregnant
[2] Monget, P., Chabrolle, C., & Dupont, J. (2008). Tissu adipeux, nutrition et reproduction : quel lien? Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine, 192(4), 637-648.
[3] Karnatak, R., Agarwal, A., Asnani, M., & Singh, R. (2022). The Effect of Insulin Resistance on Ovulation Induction With Clomiphene Citrate in Non-polycystic Ovary Syndrome (PCOS) Women. Cureus, 14(7), e27433.
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224 Avenue du Maine Paris, 14èmeLe lien entre infertilité et syndrome métabolique
Le syndrome métabolique (MetS) est un ensemble de pathologies marquées par :
- la résistance à l’insuline,
- l’obésité abdominale,
- l’hypertension,
- et l’hyperlipidémie, devenu un risque majeur pour la santé, influençant négativement la fonction reproductrice féminine par divers dysfonctionnements métaboliques et hormonaux, augmentant l’incidence de l’infertilité[1].
En particulier, le rôle du tissu adipeux dans la régulation de la fertilité est crucial, à travers la sécrétion d’hormones adipocytaires telles que la leptine, l’adiponectine, et la résistine, qui influencent la fonction reproductive en régulant la sécrétion de gonadotrophines hypophysaires et en modulant la stéroïdogenèse ovarienne[2].
- La leptine stimule la sécrétion de GnRH et de gonadotrophines, tout en inhibant la stéroïdogenèse ovarienne, illustrant l’interconnexion complexe entre métabolisme, résistance à l’insuline, et fertilité.
- Les recherches ont mis en lumière l’importance de l’indice de masse corporelle (IMC) et du ratio tissu maigre/tissu gras dans la détermination de la fertilité, établissant un lien direct entre le statut métabolique et la capacité reproductive[3].
- Les effets de l’adiponectine et de la résistine sur la reproduction sont encore en cours d’élucidation, mais des études récentes suggèrent qu’elles peuvent également jouer un rôle en influençant la stéroïdogenèse ovarienne et la maturation ovocytaire.
S’intéresser au rôle de la résistance à l’insuline sur l’infertilité suppose cependant de distinguer les mécanismes spécifiques à l’œuvre chez les femmes et les hommes, le bon traitement découlant d’un bon diagnostic et de la bonne compréhension des mécanismes sous-jacents.
[1] Monget, P., Chabrolle, C., & Dupont, J. (2008). Tissu adipeux, nutrition et reproduction : quel lien? Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine, 192(4), 637-648.
[2] Monget, P., Chabrolle, C., & Dupont, J. (2008). Tissu adipeux, nutrition et reproduction : quel lien? Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine, 192(4), 637-648. Voir aussi Lei R, Chen S et Li W (2024) Advances in the study of the correlation between insulin resistance and infertility. Front. Endocrinol. 15:1288326.
[3] Monget, P., Chabrolle, C., & Dupont, J. (2008). Tissu adipeux, nutrition et reproduction : quel lien? Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine, 192(4), 637-648.
