ACUPUNCTURE ET LONGEVITE

Longévité : Vieillir en beauté 1

Acupuncture - Longévité – Vieillir en beauté 1 - Dr NGUYEN Paris

Se soucier de son apparence lorsqu’on est âgé

C’est avec le vieillissement de la génération des baby-boomers que les personnes âgées ou mûres (plus de 65 ans) ont commencé massivement à souhaiter continuer à profiter de la vie dans les meilleures conditions physiques possibles, en puisant dans les technologies nouvelles à disposition pour ralentir les transformations de leur corps. Il s’est agi, pour cette génération, qui tracé la voie aux suivantes, de prendre de l’âge sans avoir le sentiment de vieillir, en maintenant donc son estime de soi intacte. Les progrès en matière de santé, d’hygiène de vie, d’alimentation dans les pays les plus développés ont entretenu à la fois un sentiment et un désir de rester toujours jeune, de plus en plus de « séniors » se souciant de leur apparence et, par exemple, du soin de leur peau[1].

Concrètement, l’attention des personnes âgées à leur corps est avant tout une lutte contre le vieillissement[2]. L’association entre jeunesse et beauté aurait été renforcée après 1968, même si cette alliance remonte à la nuit des temps. Une étude menée en Suède (Öberg & Tornstam, 2001) montre que 40% des personnes âgées de 65 à 85 ans affirment qu’il est « important d’avoir l’air jeune ». Ce sont en particulier les femmes qui sont confrontées à cette exigence de jeunesse, car s’applique à elles un « double standard », associé à la fois au vieillissement et au genre : culturellement, elles se doivent plus encore que les hommes de lutter contre les signes visibles associés aux processus de sénescence. D’où, sans doute, une perception féminine de soi où la dévalorisation s’accroît rapidement avec le temps : un récent sondage (Nouvel Observateur) indiquait que si 67% des Françaises de 25 à 34 ans se trouvent « belles », ce pourcentage diminuait avec l’avancée en âge pour atteindre 55% chez les 50 ans et plus.

Par ailleurs, bien souvent, les conséquences du vieillissement sur la beauté sont considérées comme un manque de discipline et de volonté, avoir l’air vieux revenant à se laisser aller, car maîtriser son apparence requiert, à l’âge mûr, des efforts, une maîtrise et donc une certaine fermeté d’esprit. Cependant, beaucoup de personnes âgées, par crainte de paraître futiles ou ridicules, présentent leurs pratiques de soins corporels comme une obligation dictée par leur entourage, désireux que la personne âgée fasse plaisir à voir, n’accuse pas son âge.

[1] Le Breton, David. « Vieillir en beauté : les jouvences contemporaines », Champ psy, vol. 62, no. 2, 2012, p. 127-139, https://www.cairn.info/revue-champ-psy-2012-2-page-127.htm

[2] Macia, Enguerran, et Dominique Chevé. « Vieillir en beauté ? Transformations et pratiques corporelles des femmes », Gérontologie et société, vol. 35/140, no. 1, 2012, p. 23-35, https://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe1-2012-1-page-23.htm

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Les effets physiques du vieillissement

Les conséquences de la vieillesse sur l’apparence physiques sont multiples : les cheveux blanchissent[1], la peau se ride (distension de la peau dans son ensemble et l’apparition des rides : les chairs deviennent « flasques » et c’est en particulier sur le visage que cela dérange) et se tache (désorganisation de la mélanine épidermique), les dents tombent (la partie inférieure du visage paraît ainsi raccourcie), les lobes d’oreilles s’agrandissent, des poches apparaissent sous les yeux, les vertèbres se tassent (transformation générale de la silhouette)[2]

Les parties du corps dont le vieillissement est le plus visible sont donc la peau, le visage, les dents, les mains et les yeux (le contour).

Avec ces changements de l’apparence se produit généralement un désamour pour son corps et une crise de l’identification (on ne se reconnaît plus dans le miroir). D’où, souvent, un désintérêt pour l’habillement ou, au contraire, le recours excessif à des artifices. Les effets psychologiques du vieillissement de l’apparence sont d’autant plus importants que l’âge mûr va de pair avec une diminution des sens et des moyens d’expérimentation du monde, donc de l’emprise sur le réel.

La méfiance vis-à-vis des moyens de vieillir en beauté

Lorsqu’il est question de chirurgie esthétique, de nombreuses femmes évoquent les risques associés à l’opération[3], à savoir la possibilité d’un ratage, mais aussi la possibilité de ne pas se reconnaître après l’opération. Les prix élevés de la chirurgie esthétique jouent sans doute aussi un rôle, mais l’utilisation des techniques de réparation douces (laser, lifting sans chirurgie, injections…) est mal perçue par la majorité des femmes, car la plupart ne s’autorisent pas à continuer à penser leur corps comme aimable.

Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] Macia, Enguerran, et Dominique Chevé. « Vieillir en beauté ? Transformations et pratiques corporelles des femmes », Gérontologie et société, vol. 35/140, no. 1, 2012, p. 23-35, https://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe1-2012-1-page-23.htm

[2] S. Ben Hammo, Y. Benoit, « Vieillesse et beauté », Gérontologie et société, éditions Fondation Nationale de Gérontologie, vol.1989/4, vol. 12 / n° 51, p. 58 à 66, file:///C:/Users/elisa/Downloads/GS_051_0058.pdf

[3] Macia, Enguerran, et Dominique Chevé. « Vieillir en beauté ? Transformations et pratiques corporelles des femmes », Gérontologie et société, vol. 35/140, no. 1, 2012, p. 23-35, https://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe1-2012-1-page-23.htm

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