L’acupuncture et le Syndrome des Ovaires Polykystiques (II) - Dr Nguyen à Paris

L’acupuncture et le Syndrome des Ovaires Polykystiques (II) : Les conséquences du syndrome

 

On estime que 60 % des patientes diagnostiquées ont une forme sévère[1] de SOPK (avec des taux d’androgènes élevés et une hyperinsulinémie).

Les conséquences du SOPK sur la fertilité

Selon les phénotypes, diverses complications ou conséquences pathologiques sont à constater :

  • Hypofertilité : en France, 7% des patientes qui consultent pour infertilité présentent un SOPK sévère et 15% une forme mineure[2]. Inversement, 50% des femmes touchées par le SOPK souffrent d’une infertilité primaire et 25% d’une infertilité secondaire[3]. Cela fait du SOPK la première cause d’infertilité d’origine féminine[4], probablement en lien avec le poids, facteur majeur du risque d’infertilité par anovulation ;
  • Fausse-couche (en lien avec l’hyperinsulinémie[5]), pré-éclampsie (élévation de la pression artérielle et de la quantité de protéines dans les urines, entraînant un risque de retard de croissance intra-utérin)[6], diabète gestationnel (qui peut entraîner un poids excessif de l’enfant et un accouchement difficile)[7].

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Les conséquences du SOPK augmentant la morbidité

  • Cancer de l’endomètre (du fait d’une stimulation œstrogénique permanente de la muqueuse utérine sans inhibition progestative de la prolifération, ce qui augmente le risque d’hyperplasie de l’endomètre), voire des ovaires[8],
  • Syndrome métabolique (en lien avec l’hyper-insuline[9]), diabète de type II (40% des femmes souffrant de SOPK auront une intolérance au glucose et 10% un diabète de type II à 40 ans[10]), hypertension artérielle chronique[11], Syndrome Obstructif d’Apnée du Sommeil[12] et risque cardiovasculaire (lésions de l’endothélium vasculaire conduisant à une athérosclérose précoce[13]).

Comme il n’existe à l’heure actuelle pas de traitement du SOPK, les traitements en médecine conventionnelle soulagent les symptômes et visent à prévenir les risques de complications, notamment cardio-vasculaires.

Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] Norman RJ, Dewailly D, Legro RS, Hickey TE., “Polycystic ovary syndrome”, The Lancet, 31 août 2007, vol. 370, n°9588, p. 685-697.

[2] Decanter C., « Le syndrome des ovaires polykystiques: quels protocoles en FIV et hors-FIV ? », Médecine Thérapeutique / médecine de la reproduction. Service de Gynécologie endocrinienne et médecine de la Reproduction, hôpital Jeanne de Flandre, CHU de Lille, juin 2005, p. 196-203.

[3] Mavromati M, Philippe J, « Syndrome des ovaires polykystiques : quoi de neuf ? », Rev Med Suisse, 2015, vol. 11, p. 1242-1245.

[4] Bruyneel A, Catteau-Jonard S, Decanter C, Clouqueur E, Tomaszewski C, Subtil D, et al., « Syndrome des ovaires polymicrokystiques : une pathologie à risque obstétrical ? », Gynécologie Obstétrique Fertil, févr 2014, vol. 42, n°2, p. 104-111.

[5] INSERM, « Les troubles de la fertilité : État des connaissances et pistes pour la recherche », Agence de la Biomédecine; 2011.

[6] Legro RS, Brzyski RG, Diamond MP, Coutifaris C, Schlaff WD, Alvero R, et al., “The Pregnancy in Polycystic Ovary Syndrome II study: baseline characteristics and effects of obesity from a multicenter randomized clinical trial.”, Fertil Steril., janv 2014, vol. 101, n°1, p. 258-26, e8.

[7] Vanky E, Stridsklev S, Skogøy K, Kleggetveit O, Hjelle S, Brandis PV, et al., “PCOS – what matters in early pregnancy?– data from a cross-sectional, multicenter study”, Acta Obstet Gynecol Scand, 2011, vol. 90, n°4, p. 398-404.

[8] Balen A., “Polycystic ovary syndrome and cancer”, Hum Reprod Update, 11 janv 2001, vol. 7, n°6, p. 522-525 ; Hardiman P, Pillay OS, Atiomo W., “Polycystic ovary syndrome and endometrial carcinoma”, The Lancet, 24 mai 2003, vol. 361, n°9371, 1810-1812.

[9] Apridonidze T, Essah PA, Iuorno MJ, « Nestler JE. Prevalence and characteristics of the metabolic syndrome in women with polycystic ovary syndrome.”, J Clin Endocrinol Metab., avr 2005, vol. 90, n°4, p. 1929-1935.

[10] Legro RS, Kunselman AR, Dodson WC, Dunaif A., “Prevalence and Predictors of Risk for Type 2 Diabetes Mellitus and Impaired Glucose Tolerance in Polycystic Ovary Syndrome: A Prospective, Controlled Study in 254 Affected Women”, J Clin Endocrinol Metab., Janv 1999, 84, n°1, p. 165-169.

[11] Elting MW, Korsen TJM, Bezemer PD, Schoemaker J., “Prevalence of diabetes mellitus, hypertension and cardiac complaints in a follow-up study of a Dutch PCOS population”, Hum Reprod., 3 janv 2001, vol. 16, n°3, p. 556-560.

[12] Ehrmann DA., “Polycystic ovary syndrome”., N Engl J Med., 24 mars 2005, vol. 352, n°12, p. 1223-1236.

[13] Orio F Jr, Palomba S, Cascella T, De Simone B, Di Biase S, Russo T, et al., « Early impairment of endothelial structure and function in young normal-weight women with polycystic ovary syndrome”, J Clin Endocrinol Metab. sept 2004, vol. 89, n°9, p. 4588-4593 ; Talbott EO, Zborowski JV, Rager JR, Boudreaux MY, Edmundowicz DA, Guzick DS., “Evidence for an Association between Metabolic Cardiovascular Syndrome and Coronary and Aortic Calcification among Women with Polycystic Ovary Syndrome.”, J Clin Endocrinol Metab., nov 2004, vol. 89, n°11, p. 5454-5461.

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