Le désir d’amincissement est parfois assimilé à une pure exigence esthétique mais, suivant notre éthique, il s’inscrit dans une préoccupation beaucoup plus vaste en lien avec le bien-être général de la personne. Chaque corps mérite en effet d’atteindre et de conserver le poids idéal qui le mettra à l’abri de tous les effets secondaires (physiques et psychologiques) liés à la surcharge pondérale même faible. Parce que les cellules de notre corps se renouvellent essentiellement à l’aide de ce que notre estomac ingère, la nutrition n’est pas seulement appelée à aider à éliminer une surcharge pondérale : il s’agit, par l’alimentation, de permettre au corps d’exploiter au mieux toutes ses ressources et, plus souvent que l’on ne croit, la diététique a même pour mission d’apaiser des maux chroniques très variées (migraine, insomnie, stress, dépression, affections cutanées, articulaires ou digestives…).

Mon protocole de conseils alimentaires se doit donc d’être extrêmement ciblé, chaque affection appelant une stratégie différente et chaque patient ayant des besoins spécifiques correspondant à un type d’alimentation bien particulier.

En outre, je fais régulièrement appel, pour le traitement du surpoids et de l’obésité, aux bénéfices de l’acupuncture, médecine des équilibres tout particulièrement indiquée, donc, pour soigner ce qui est avant tout un déséquilibre énergétique de l’organisme. L’obésité est en effet devenue, depuis plus de vingt ans, une indication classique de l’acupuncture, ce parce qu’elle entraîne une perte de poids plus importante et plus confortable (notamment par son action antistress) que dans les traitements ordinaires.

Causes de l’obésité

En médecine traditionnelle chinoise, l’on considère que la graisse est le produit de « mucosités », c’est-à-dire des liquides qui se sont anormalement accumulés puis solidifiés en certains endroits de l’organisme. Il n’y a alors pas un, mais plusieurs types d’obésité, car ces mucosités (ou graisses) peuvent avoir quatre grandes origines : ou bien une hygiène alimentaire déréglée ou bien un dysfonctionnement de l’un de ces trois organes : rate, reins, foie. La mauvaise hygiène alimentaire (trop d’aliments crus, froids ou favorisant l’humidité, comme les produits laitiers ; horaires de repas irréguliers) entrave en effet l’assimilation du bol alimentaire, favorise donc l’accumulation d’humidité digestive et condamne, à terme, à prendre du poids. A côté du déséquilibre de l’alimentation, il peut y avoir, en particulier chez les femmes, affaiblissement du « Qi » de la rate (le Qi désigne, en médecine chinoise, les fonctions d’un organe) ; la rate, responsable des transformations du bol alimentaire et de l’humidité digestive, peut ainsi être « vidée » non seulement par une hygiène alimentaire déréglée mais encore par le surmenage, le manque d’activité physique, une maladie grave. De la même manière, les reins, chargés selon la médecine chinoise de « gouverner l’eau » du corps (assimilation des liquides physiologiques), peuvent, du fait du vieillissement, de prises de médicaments, de la ménopause ou de l’andropause, devenir déficients et laisser stagner une partie des eaux supposées nourrir les tissus du corps. Enfin, le foie (qui dans la médecine chinoise a pour mission de favoriser une circulation fluide du Qi, du sang, des liquides et des émotions) entre parfois en surpression après un gros stress émotionnel, entraînant des désirs compulsifs (de sucré, par exemple) voire un affaiblissement de la rate.