Comment l'acupuncture peut soigner le fibrome - Dr Nguyen à Paris

Comment l’acupuncture aide à traiter le fibrome : Prévalence et fonctionnement du fibrome selon la médecine conventionnelle (I)

 

Définition

Le fibrome, également appelé myome, méiomyome ou fibromyome, est une tumeur bénigne (non cancéreuse) située sur la paroi de l’utérus et formée de tissu hyperplasique (prolifération cellulaire) du muscle de l’utérus. Le fibrome peut mesurer de 0,5 à 10 cm de diamètre ou même davantage. On distingue les fibromes :

  • Intramuraux (couche musculaire de la paroi de l’utérus), les plus fréquents,
  • Sous-séreux (se développent vers l’extérieur de l’utérus et son parfois dits pédiculés),
  • Sous-muqueux (sous la muqueuse de l’utérus, dans la cavité utérine), les plus rares.

Prévalence

Le fibrome apparaît généralement chez les femmes de plus de 30 ans et plus souvent de plus de 35 ans. De 20 % à 40 % des femmes caucasiennes et jusqu’à 50 % des femmes afro-américaines de plus de 35 ans ont des fibromes utérins[1]. Mais entre 50 et 70% des fibromes n’entraînent aucun symptôme et il est donc difficile d’estimer une prévalence précise du fibrome. Un fibrome peut donc passer inaperçu et ne pas affecter la vie quotidienne, même si le désir d’enfant peut parfois révéler, par des difficultés à la conception, la présence d’un fibrome gênant.

Symptômes

Une étude menée en 2013 sur plusieurs milliers de femmes de 30 à 55 ans montrait que 8,8% avait un fibrome symptomatique[2]. Sur cet échantillon, 73,7 % avaient des saignements (associés ou non à des douleurs) et 26,3 % souffraient de douleurs isolées ; 49,7 % évaluaient leur douleur comme sévère, voire extrêmement sévère et 80,6 % avaient une qualité de vie affectée.

Les symptômes des fibromes symptomatiques sont donc essentiellement :

  • des saignements menstruels (ménorragie) ou en dehors des règles (métrorragie), parfois importants (avec un risque d’anémie),
  • des douleurs (ventre, bas du dos),
  • de fréquentes envies d’uriner ou une constipation (par compression des organes voisins de l’utérus : vessie, rectum…),
  • des problèmes de fertilité (les trompes de Fallope sont bloquées ou la nidification de l’embryon est empêchée), voire des fausses couches.
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Physiopathologie

On suppose que le fibrome est produit par un ensemble de facteurs (génétiques, environnementaux, hormonaux). Les femmes dont la mère a eu un fibrome ont par exemple un risque accru d’en avoir.

Il semble qu’une cellule de la paroi utérine se multiplierait à la suite d’une mutation génétique, puis que les œstrogènes stimuleraient la croissance du fibrome ; d’où une régression des fibromes après la ménopause et une augmentation en cas d’obésité, les graisses étant productrices d’œstrogènes.   

 

Traitements possibles 

Il existe tout un panel de traitements pour se défaire du fibrome ou de ses symptômes, mais qui ne sont généralement recommandés que lorsque le fibrome est symptomatique et affecte la vie quotidienne. Voici les principaux traitements disponibles, un certain nombre d’autres étant mis au point et testés régulièrement :

  • Hystérectomie (ablation de l’utérus),
  • Myomectomie (retirer le fibrome),
  • Stérilet libérant un progestatif (si le fibrome n’est pas trop gros et n’est pas sous-muqueux),
  • Acide tranexamique ou méfénamique durant les saignements,
  • Médicaments diminuant le taux d’œstrogènes (Gn-RH : gonadoréline ou gonadolibérine),
  • Embolisation (bloquer l’artère irriguant le fibrome).

Ces traitements ne sont cependant pas dépourvus de conséquences ou d’effets secondaires, ce qui explique que beaucoup de patientes se tournent vers des méthodes complémentaires pour soulager les symptômes liés au fibrome ou pour tenter de se défaire du fibrome.

 

Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] H. Divakar, “Asymptomatic uterine fibroids”, Best Pract Res Clin Obstet Gynaecol, 2008 Aug, n°22, vol.4, p. 643-654.

[2]  H. Fernandez, N. Chabbert Buffet, S. Allouche, « Prévalence du fibrome utérin en France et impact sur la qualité de vie à partir d’une enquête menée auprès de 2500 femmes de 30–55 ans », Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction, vol. 43, Issue 9, novembre 2014, p. 721-727.

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