Grossesse et acupuncture à Paris - Dr Nguyen

Comprendre sa grossesse et la mener sereinement, en alliant la vision de la médecine occidentale et celle de la Médecine Traditionnelle Chinoise (IV) : les différents types de modifications physiologiques de la mère

Les modifications physiques et physiologiques vécues par le corps de la femme enceinte peuvent globalement se ranger dans sept catégories :

Modifications hormonales[1]

Les modifications hormonales dans le corps maternel sont ce qui permet toutes les étapes de la grossesse (développement du fœtus, préparation du corps à l’accouchement, accouchement, allaitement).  Mais toutes les femmes ne sont pas également sensibles à ce bouleversement hormonal. On recense en particulier 5 hormones qui vont jouer un rôle capital durant la grossesse :

  1. Hormone Gonadotrophine Chorionique (HCG) : elle maintient l’activité du corps jaune, qui sécrète la progestérone indispensable à l’implantation de l’œuf ; c’est cette hormone qui permet la détection précoce de la grossesse, mais son rôle est remplacé, au bout de 15 semaines d’aménorrhée, par le placenta ;
  2. Progestérone : produite (chaque mois) par le corps jaune, la progestérone fait augmenter l’épaisseur de l’endomètre, ce qui permet l’implantation de l’œuf ; après 15 semaines d’aménorrhée, elle est produite par le placenta et a un effet relaxant sur l’utérus, ainsi que sur d’autres muscles (estomac, intestin, vaisseaux sanguins) ;
  3. Œstrogènes : comme la progestérone, les œstrogènes sont produits par le corps jaune, puis le placenta ; ils stimulent la production de nouvelles cellules (placenta, sein, peau, cheveux, mélanine), augmentent la souplesse des ligaments (ce qui peut faire bouger les articulations) ;
  4. Ocytocine : cette hormone, également produite pendant l’orgasme, augmente à l’approche du terme de la grossesse, jusqu’à déclencher le travail d’accouchement ; durant l’allaitement, elle est sécrétée à chaque succion du mamelon et déclenche à son tour la sécrétion de prolactine, qui permet la production de lait ;
  5. Prolactine : sa sécrétion augmente dans les jours qui suivent l’accouchement, ce qui permet la montée de lait ; elle est ensuite stimulée grâce à la sécrétion d’ocytocine ; elle a pour effet de bloquer l’ovulation, à condition d’allaiter toutes les 4 heures, mais cela fonctionne de moins en moins entre le 3ème et le 6ème mois.

A côté de ces hormones, on peut également signaler :

  1. Corticotropin-Releasing Hormone (CRH) : elle est sécrétée par le placenta et stimule la production d’ACTH, laquelle augmente le taux d’hormones surrénaliennes, en particulier l’aldostérone et le cortisol, ce qui peut contribuer à la formation d’œdèmes ;
  2. Corticostéroïdes (aldostérone, cortisol…) : en conjonction avec la progestérone placentaire et l’insulinase (également produite par le placenta), ils induisent une résistance à l’insuline et augmentent les besoins en insuline, favorisant la survenue d’un diabète gestationnel, qui peut ensuite déboucher sur des formes de diabète ;
  3. Mélanostimuline (MSH) : produite par le placenta, cette hormone augmente la pigmentation de la peau.

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En lien avec la circulation utéro-placentaire et les besoins rénaux (clairance des déchets fœtaux), le débit cardiaque s’élève pour atteindre un pic entre la 16ème et la 28ème semaines de grossesse, puis se stabiliser, voire un peu diminuer entre la 30ème semaine et l’accouchement. Des tachycardies auriculaires paroxystiques se produisent souvent et peuvent requérir un traitement à titre préventif.

Modifications hématologiques

Il y a augmentation du volume sanguin total, augmentation (supérieure proportionnellement à celle des globules rouges) du volume plasmatique, des globules blancs et des besoins en fer (dus à la consommation du fœtus et du placenta – 300mg/jour – et à l’augmentation de la masse érythrocytaire – supplément de 500mg requis), d’où la nécessité, souvent, d’une supplémentation.

Modifications urinaires

Il y a augmentation de la filtration glomérulaire (de 30 à 50%, pic entre la 16ème et 24ème semaines) et du flux plasmatique rénal, diminution de l’urée sérique et du taux de créatinine, dilatation des uretères sous l’influence des hormones et de la pression de l’utérus.

Modifications respiratoires

La progestérone entraîne une diminution du taux de dioxyde de carbone (CO2), qui passe par une augmentation de la fréquence respiratoire et de la consommation d’oxygène (de près de 20%) ; la circonférence thoracique augmente d’environ 10cm. Il se produit un œdème des voies respiratoires et, souvent, des obstructions nasopharyngées et/ou un blocage des trompes d’Eustache.

Modifications gastro-intestinales et hépatobiliaires

Des constipations peuvent survenir, en lien avec la pression de l’utérus sur le rectum ; le transit gastro-intestinal ralentit, à cause du taux de progestérone qui relâche les fibres musculaires ; le relâchement du sphincter œsophagien et de l’orifice du diaphragme peut provoquer des reflux gastriques. Dans le bilan hépatique, le taux de phosphatases alcalines augmente progressivement au cours du 3ème trimestre.

Modifications dermatologiques

En lien avec l’augmentation de la production d’œstrogène, de progestérone et de MSH, on observe des changements pigmentaires :

  • Assombrissement de l’aréole mammaire, des aisselles et des organes génitaux ;
  • Linea negra, ligne sombre reliant le nombril au pubis ;
  • Mélasma (chloasma), appelé masque de grossesse et constitué de taches brunes sur le front et les joues.

Les modifications physico-physiologiques qui traversent le corps de la mère au cours de la grossesse sont très nombreuses et constituent un grand bouleversement, qui nécessite non seulement un suivi médical, mais encore une surveillance régulière de l’état psychologique de la femme.


Dr. Nguyen Phuong Vinh.

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