RESISTANCE A L'INSULINE

La résistance à l’insuline (3)

Obésité et acupuncture à Paris par le dr Nguyen

L’épigénétique et son influence sur la résistance à l’insuline

La résistance à l’insuline, un phénomène central dans de nombreuses pathologies métaboliques, se révèle être le résultat d’interactions complexes entre des facteurs génétiques et environnementaux. Parmi ces facteurs, l’épigénétique, qui examine les modifications de l’expression génique sans altérer la séquence ADN, émerge comme un domaine clé dans la compréhension de la régulation de la sensibilité à l’insuline[1].

 

Les fondements de l’épigénétique

Les mécanismes épigénétiques impliquent principalement :

  • la méthylation de l’ADN (qui implique l’ajout de groupes méthyle à la molécule d’ADN, modifiant ainsi son activité),
  • les modifications des histones (protéines structurant l’ADN)
  • les microARN (petites molécules d’ARN qui peuvent réguler la traduction des gènes en se liant à l’ARN messager). Ces modifications influencent la manière dont les gènes sont exprimés, jouant ainsi un rôle crucial dans la régulation des processus cellulaires et métaboliques[2].

 

L’impact de l’épigénétique sur la résistance à l’insuline

Des études récentes ont mis en lumière le lien étroit entre les modifications épigénétiques et la résistance à l’insuline. Par exemple :

  • la méthylation de l’ADN au niveau des promoteurs de gènes clés dans le métabolisme glucidique, tels que l’insuline et les récepteurs de l’insuline, peut altérer leur expression et contribuer au développement de la résistance à l’insuline[3].
  • De plus, des changements dans les motifs de méthylation des histones ont été associés à des perturbations du métabolisme énergétique et à une augmentation du risque de résistance à l’insuline[4].

[1] Ling, C., & Rönn, T. (2019). Epigenetics in Human Obesity and Type 2 Diabetes. *Cell Metabolism*, 29(5), 1028–1044.

[2] Portela, A., & Esteller, M. (2010). Epigenetic modifications and human disease. *Nature Biotechnology*, 28(10), 1057–1068.

[3] Nilsson, E., Jansson, P. A., Perfilyev, A., Volkov, P., Pedersen, M., Svensson, M. K., Lindgren, C. M., Ling, C. (2014). Altered DNA methylation and differential expression of genes influencing metabolism and inflammation in adipose tissue from subjects with type 2 diabetes. *Diabetes*, 63(9), 2962–2976.

[4] He, Y., Korboukh, I., Jin, J., Huang, J.,  Lai, J., & Zheng, Q. (2019). Epigenetic regulation of insulin resistance in vascular endothelial cells. *Nature Communications*, 10(1), 1–14.

  • Contactez-nous au 01 45 25 35 14
  • Écrivez-nous
  • 224 Avenue du Maine Paris, 14ème

L’influence des facteurs environnementaux

Les facteurs environnementaux, tels que l’alimentation, l’exercice physique et le stress, peuvent également avoir un effet sur l’épigénome et contribuer à la résistance à l’insuline. Des régimes riches en graisses ou en sucres ont été associés à des modifications épigénétiques pouvant altérer la réponse à l’insuline[1]. De même, l’exercice régulier a été lié à des profils épigénétiques favorables à une meilleure sensibilité à l’insuline[2].

 

Perspectives futures : cibler l’épigénétique pour la gestion de la résistance à l’insuline

Comprendre le rôle de l’épigénétique dans la résistance à l’insuline ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques. Des interventions visant à inverser les modifications épigénétiques indésirables pourraient représenter des approches novatrices dans la gestion de la résistance à l’insuline[3].

 

Les stratégies thérapeutiques ciblant à la fois la résistance à l’insuline et la modulation de la réponse immunitaire émergent comme des approches prometteuses. Des médicaments visant à améliorer la sensibilité à l’insuline pourraient potentiellement avoir un impact positif sur les patients atteints de maladies auto-immunes en réduisant l’inflammation et en modulant les réponses immunitaires.

 

Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] Hall, E., Volkov, P., Dayeh, T., Bacos, K., Rönn, T., Nitert, M. D., Ling, C. (2013). Effects of palmitate on genome-wide mRNA expression and DNA methylation patterns in human pancreatic islets. *BMC Medicine*, 11(1), 1–15.

[2] Lindholm, M. E., Marabita, F., Gomez-Cabrero, D., Rundqvist, H., Ekström, T. J., Tegnér, J., Sundberg, C. J., & Björkstrand, J. (2014). An integrative analysis reveals coordinated reprogramming of the epigenome and the transcriptome in human skeletal muscle after training. *Epigenetics*, 9(12), 1557–1569.

[3] De Mello, V. D., Lankinen, M., Schwab, U., Kolehmainen, M., Lehto, S., Seppänen-Laakso, T., Pulkkinen, L., Brader, G., Pingitore, A., Sipilä, P., & Pihlajamäki, J. (2017). Indolepropionic acid and novel lipid metabolites are associated with a lower risk of type 2 diabetes in the Finnish Diabetes Prevention Study. *Scientific Reports*, 7(1), 1–11.

Open chat
Bonjour,
Pouvons nous vous aider ?