RESISTANCE A L'INSULINE

La résistance à l’insuline (6) : Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) et l’acupuncture (3)

La résistance à l'insuline (6) : Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) et l’acupuncture (3)

Perspectives d’évolution de la compréhension du SOPK

La détection précoce de la résistance à l’insuline, à travers divers indicateurs, peut permettre des interventions précoces visant à optimiser la santé métabolique et la fertilité[1].

Les recherches les plus récentes montrent notamment qu’il faut faire évoluer la compréhension du Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK). Les travaux de la Amsterdam ESHRE/ASRM, dirigée par Fauser et al. (2012)[2] mettent en avant l’importance d’un consensus pour guider la prise en charge de cette condition complexe.

 

Point de vue de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) sur le SOPK

La MTC offre une perspective unique et holistique sur la santé, envisageant le corps comme un système interconnecté de flux énergétique, de substances vitales et d’organes en équilibre dynamique. Lorsqu’elle aborde le SOPK, la MTC s’appuie sur ses principes millénaires pour comprendre les déséquilibres énergétiques sous-jacents et propose des approches thérapeutiques visant à restaurer l’harmonie.

 

Yin, Yang, et l’équilibre énergétique

Selon la MTC, le SOPK est souvent associé à des déséquilibres entre le Yin et le Yang, deux forces opposées mais complémentaires qui régissent le corps. Le SOPK est souvent interprété comme une manifestation d’un excès de chaleur (Yang) ou d’une déficience de froid (Yin). L’équilibre énergétique est essentiel pour le bon fonctionnement des organes impliqués dans la reproduction, et tout déséquilibre peut entraîner des perturbations dans le cycle menstruel, l’ovulation et la régulation hormonale.

 

Méridiens et circulation harmonieuse du Qi

La MTC considère également les méridiens, des canaux énergétiques à travers lesquels circule le Qi, l’énergie vitale. Dans le contexte du SOPK, les blocages énergétiques ou des perturbations dans la circulation du Qi peuvent entraîner des stagnations et des accumulations, contribuant aux symptômes caractéristiques du syndrome. L’utilisation de l’acupuncture, qui vise à rétablir le flux énergétique, est souvent explorée comme une approche thérapeutique pour le SOPK.

 

Approches thérapeutiques de la MTC pour le SOPK

La MTC adopte une vision holistique de la santé, considérant l’individu dans son ensemble, y compris ses aspects physiques, émotionnels et énergétiques. Dans le cas du SOPK, cela signifie que la prise en charge ne se limite pas seulement à traiter les symptômes évidents, mais cherche plutôt à identifier et à corriger les déséquilibres sous-jacents.

Les approches thérapeutiques de la MTC pour le SOPK peuvent inclure l’acupuncture, la phytothérapie chinoise, la diététique énergétique, et la pratique de disciplines énergétiques comme le Qi Gong. Ces approches visent à rétablir l’harmonie énergétique, à nourrir le Yin ou à disperser le Yang en fonction du diagnostic spécifique de chaque patient.

L’approche holistique prônée par la MTC implique d’agir également via des modifications du mode de vie :

  • l’exercice régulier,
  • une alimentation équilibrée
  • la gestion du poids[3].

[1] Weiting Xia, Yaoyao Cai, Sisi Zhang, Shenghao Wu, « Association between different insulin resistance surrogates and infertility in reproductive-aged females, » BMC Public Health, 2023.

[2] Fauser, B. C., Tarlatzis, B. C., Rebar, R. W., Legro, R. S., Balen, A. H., Lobo, R., … & Carmina, E. (2012). Consensus on women’s health aspects of polycystic ovary syndrome (PCOS): The Amsterdam ESHRE/ASRM-Sponsored 3rd PCOS Consensus Workshop Group. Fertility and Sterility, 97(1), 28–38.e25.

[3] Laurie Tarkan, « The Link Between Infertility and Insulin Resistance, » June 18, 2015, https://www.healthcentral.com/womens-health/infertility-insulin-resistance-5-tips-your-odds-getting-pregnant

  • Contactez-nous au 01 45 25 35 14
  • Écrivez-nous
  • 224 Avenue du Maine Paris, 14ème

L’acupuncture dans la gestion de la résistance à l’insuline et de l’infertilité

 

L’acupuncture gagne en popularité en tant que complément aux traitements médicaux conventionnels pour la résistance à l’insuline et l’infertilité. Les principaux axes du traitement par acupuncture sont :

 

  • La régulation hormonale : Des séances d’acupuncture ciblant des points spécifiques peuvent favoriser l’équilibre hormonal, influençant positivement la régulation de l’insuline et des hormones liées à la reproduction[1].
  • L’amélioration de la circulation sanguine : L’acupuncture est souvent associée à une amélioration de la circulation sanguine. Cette augmentation du flux sanguin peut favoriser une meilleure réponse des cellules à l’insuline et contribuer à une fonction ovarienne optimale[2].
  • La réduction du stress : La réduction du stress est un aspect crucial pour améliorer la fertilité. L’acupuncture, en agissant sur le système nerveux, peut aider à réduire le stress et à favoriser un environnement propice à la conception[3].

 

L’acupuncture ne devrait pas être considérée comme une solution autonome, mais plutôt comme une composante intégrée d’un plan de traitement complet. La collaboration entre praticiens de la médecine traditionnelle chinoise et professionnels de la santé conventionnels peut maximiser les avantages pour les femmes luttant contre la résistance à l’insuline et l’infertilité.

 

Voici quelques points d’acupuncture qui sont souvent considérés dans le contexte de la résistance à l’insuline et de l’infertilité :

  • Rt 6 (Sanyinjiao) : Situé sur la face interne de la jambe, à quatre largeurs de doigt au-dessus de la malléole médiale. Rt6 est souvent utilisé pour réguler les cycles menstruels, favoriser la circulation sanguine et équilibrer les hormones.
  • R 3 (Taixi) : Localisé sur la face interne de la cheville, entre les tendons du talon d’Achille. R3 est associé à la régulation des fonctions rénales et peut être utilisé pour renforcer l’énergie yin et yang, éléments cruciaux dans la médecine traditionnelle chinoise pour l’équilibre hormonal.
  • E 36 (Zusanli) : Sur la face antérieure de la jambe, sous le genou. E36 est souvent utilisé pour renforcer le système digestif et améliorer l’absorption des nutriments, ce qui peut contribuer à la gestion du poids.
  • VC 4 (Guanyuan) : Localisé sur la ligne médiane de l’abdomen, trois largeurs de doigt sous le nombril. VC4 est associé à l’énergie générale du corps et peut être utilisé pour tonifier le système reproducteur.
  • VG 20 (Baihui) : Situé au sommet du crâne, au centre. VG20 est souvent utilisé pour calmer l’esprit, réduire le stress et réguler les hormones.

 

Il est fortement recommandé de consulter un praticien qualifié en acupuncture qui peut évaluer les besoins individuels et créer un plan de traitement personnalisé en fonction de la situation spécifique de chaque patiente.

 

Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] Diamanti-Kandarakis, E., & Dunaif, A. (2012). Insulin resistance and the polycystic ovary syndrome revisited: An update on mechanisms and implications. Endocrine Reviews, 33(6), 981–1030.

[2] Diamanti-Kandarakis & Dunaif, 2012.

Open chat
Bonjour,
Pouvons nous vous aider ?