Le cycle menstruel : de la vision de la médecine conventionnelle à la vision de la médecine traditionnelle chinoise (III)
Le cycle menstruel féminin, outre qu’il se décompose en phases assez distinctes (menstrues, phase folliculaire, ovulation, phase lutéale), varie en fonction de plusieurs paramètres, à savoir la survenue d’une grossesse, l’âge et les pathologies gynécologiques.
Dans un cycle sans fécondation, le follicule arrivé à maturité libère un ovocyte au moment de l’ovulation et se décompose ensuite en corps jaune, puis en corps blanc dit albicans.
En cas de grossesse : les hormones
La fécondation peut survenir entre 12h à 24h après l’ovulation, c’est-à-dire durant la survie de l’ovocyte. S’il y a fécondation de l’ovocyte par un spermatozoïde, celui-ci se fixe dans la muqueuse utérine, environ une semaine après la fécondation. La couche externe cellulaire de l’ovocyte provoque alors la sécrétion de l’Hormone Chorionique Gonadotrope (HCG)[1], qui empêche le corps jaune de se désagréger et favorise la sécrétion de progestérone (et d’œstrogènes), empêchant donc l’apparition des règles. A trois mois de grossesse, le placenta prend le relais du corps jaune, qui régresse.
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224 Avenue du Maine Paris, 14èmeLa température après la fécondation
Dans un cycle fécond, on peut noter aussi une variation de la température ; en effet, dans un cycle non fécond, l’ovulation est précédée d’une légère baisse, puis d’une montée de la température, qui est au plus haut le lendemain de l’ovulation, puis reste en plateau en zone haute durant 12 à 14 jours (phase lutéale), puis redescend à son niveau normal juste avant la survenue des règles ; dans un cycle fécond, le plateau thermique se prolonge au-delà de 16 jours, c’est-à-dire au-delà du 28ème jour du cycle[2].
Dr. Nguyen Phuong Vinh.
[1] Voir Virginie Gridet, L’implantation embryonnaire : étude des récepteurs endométriaux à l’hCG/LH blastocytaire et intérêt de la mesure du G-CSF folliculaire, thèse de Sciences biomédicales et pharmaceutiques, 2015, université de Liège, p. 42-47.
[2] Voir notamment Barbara Watrigant-Müller, Les Trois temps du cycle féminin : observer pour comprendre et prescrire, thèse sous la dir. Du Pr. René Ecochard, Université Claude Bernard, Lyon, 2003, p. 63.
