Acupuncture et troubles de la mémoire par le dr Nguyen à Paris

UN MEDECIN PARTAGE SES REFLEXIONS

Longévité : les troubles de la mémoire et les troubles neurocognitifs (1)

La mémoire désigne les processus cognitifs permettant d’apprendre et de se souvenir des apprentissages antérieurs. La perte de mémoire est une des causes les plus fréquentes de consultation des personnes âgées et également un des troubles cognitifs liés à l’âge les plus courants. Les troubles de la mémoire sont d’autant plus angoissants pour ceux qu’ils affectent et pour leur entourage qu’ils peuvent être les signes avant-coureurs d’une démence, trouble cérébral grave et incurable qui provoque en définitive une perte partielle ou totale d’autonomie.

Il existe plusieurs types de mémoire[1] et identifier quel type de mémoire en particulier est affecté permettra de s’orienter vers une cause :

  • Mémoire perceptive (stimuli visuels, sonores, à très court terme),
  • Mémoire de travail ou mémoire du présent, pendant la réalisation d’une tâche (à court terme),
  • Mémoire à long-terme :
    • Mémoire déclarative ou explicite (consciente),
    • Mémoire sémantique (langage, connaissances sur le monde et sur soi),
  • Mémoire épisodique (apparaît vers 3-5 ans, autobiographique, permet de se situer dans le temps et l’espace),
  • Mémoire non-déclarative ou implicite (inconsciente),
  • Mémoire procédurale (les automatismes, comme marcher, faire du vélo, jouer de la musique…).

Il s’agit également d’évaluer de quelle manière le trouble affecte la mémoire :

  • Amnésie rétrograde (souvenirs d’avant une maladie),
  • Amnésie antérograde (impossible de se créer de nouveaux souvenirs),
  • Amnésie lacunaire (oubli des souvenirs d’une période donnée).

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Causes

Les causes de la perte de mémoire sont nombreuses, certaines étant plus fréquentes que d’autres[2], en particulier le déclin cognitif lié à l’âge.

  • Causes fréquentes :
    • Troubles de la mémoire liés à l’âge (14-18% des >70 ans) : déclin léger et normal de la mémoire avec l’âge (par un dérèglement de la coordination des différentes régions cérébrales), marqué par le besoin d’un temps plus long pour enregistrer de nouveaux souvenirs ; la capacité à accomplir des activités quotidiennes ou à penser n’est cependant pas altérée ; l’entourage n’est généralement pas inquiet.
    • Déficit cognitif léger (DCL ou MCI, mild cognitive impairment) : souvent signe avant-coureur de la démence (dans 50% des cas, elle se développe dans les trois ans), le déficit cognitif léger se caractérise par une difficulté à enregistrer les nouveaux souvenirs (qui sont perdus et ne reviennent pas), sans que cela affecte les activités quotidiennes, même si cela peut par exemple amener à manquer des rendez-vous ;
    • Troubles neurocognitifs et démence (5 à 8% des individus après 60 ans ; 25% des 80-84 ans) : oubli des choses ou des lieux familiers, difficulté à faire des activités comportant de nombreuses étapes, oublis dans des situations importantes ou dangereuses (impliquant des substances dangereuses ou des enfants), oubli complet de l’heure ou du jour, difficultés à trouver ses mots ; la maladie d’Alzheimer est la forme la plus connue de démence ; l’entourage est généralement très inquiet pour le sujet, peu conscient lui-même de son état.
    • Dépression (qui touche plus qu’on ne croit les personnes âgées) : le phénomène de la perte de mémoire est conscient, il se double d’autres symptômes (tristesse, perte d’appétit, de sommeil) et affecte rarement les événements importants et très personnels.
  • Causes plus rares (et généralement traitables et/ou réversibles) :
    • Hypothyroïdie,
    • Hydrocéphalie à pression normale (excès de fluide autour du cerveau),
    • Hématomes sous-duraux (sous la couche externe des membranes recouvrant le cerveau),
    • Carence en vitamine B12,
    • AVC,
    • Traumatisme crânien,
    • Prise excessive d’alcool ou consommation de drogues.

Diagnostic

Face à une doléance de perte de mémoire, le médecin va interroger sur le type d’oubli, sur les antécédents familiaux, sur la prise éventuelle de drogues, puis tester : l’orientation dans le temps et l’espace, l’attention, la concentration, la mémoire à court et long terme, l’utilisation du langage, la capacité à comprendre les rapports spatiaux.

Pour définir la cause du trouble, le médecin peut prescrire une IRM, une mesure du taux de vitamine B12, des hormones thyroïdiennes ou une ponction lombaire (pour analyser le liquide céphalo-rachidien).

Quelle que soit la cause soupçonnée d’une perte de mémoire, il importe de consulter, en particulier à partir de 60 ans et notamment en cas d’inquiétude de l’entourage ; dans de nombreux cas, il est en effet possible d’intervenir pour traiter ou limiter les dommages.


Dr. Nguyen Phuong Vinh.

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