Acupuncture et fertilité à Paris - Dr Nguyen

L’infertilité (IV) : Les solutions à l’infertilité proposées par la médecine conventionnelle

 

Résumé : Face à l’infertilité, la médecine conventionnelle offre de nombreuses pistes de traitement, qui ne se réduisent pas à la FIV. Avant de se lancer dans un parcours de FIV, il importe en outre que le couple soit bien averti des chances statistiques d’une procréation.

 

Comme le fait remarquer Claude-Noële Pickmann, « depuis que la science a démontré qu’elle était capable de faire procréer une femme jusque-là non fertile, la stérilité est devenue de plus en plus intolérable, non seulement pour les femmes qui y sont confrontées, mais aussi pour la société tout entière[1]. »

 

Face à l’infertilité, un couple choisit donc rarement de renoncer à concevoir et de se tourner (par exemple) d’emblée vers l’adoption. Convaincu que l’infertilité n’est pas une fatalité, le couple fait confiance à la médecine pour régler ses difficultés et s’estime prêt à investir du temps et des efforts dans la procédure requise, du moment que celle-ci est couronnée de succès.

 

Concrètement, en France, la part d’enfants nés à la suite d’un traitement de l’infertilité reste modeste, mais non négligeable : en 2016, ce sont 6,9% des femmes ayant eu un enfant qui ont eu recours à un traitement de l’infertilité[2]. Si l’on restreint encore à la part d’enfants nés à la suite d’une Procréation Médicalement Assistée (dont la définition stricte désigne la manipulation in vitro des gamètes mâles et/ou femelles, voir CSP, art. L. 2141-1), on obtient, en 2015, 3,1% d’enfants qui sont nés après une PMA.

 

Les solutions à l’infertilité ne se limitent pas à la PMA, qui elle-même ne se limite pas à l’insémination artificielle.

  • La PMA inclut :
    • l’insémination intra-utérine,
    • la fécondation in vitro ou FIV (avec stimulation ovarienne, ponction d’ovocyte, puis transfert embryonnaire), qui peut aussi être assistée (en cas de spermatozoïdes en mauvaise forme),
    • le don de gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes),
    • l’autoconservation de gamètes[3].
  • A côté de la PMA, on peut mentionner : la stimulation hormonale de l’ovulation en cas de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) ; par exemple, le citrate de clomiphène par voie orale, qui stimule la croissance des follicules ovariens par un mécanisme de rétrocontrôle indirect[4] ;
  • Pour les troubles hormonaux, des travaux sont en cours sur une hormone appelée Kisspeptine qui contrôle la sécrétion de GnRH au niveau de l’hypothalamus : elle pourrait permettre de lutter contre l’absence d’ovulation chez les femmes présentant un excès de prolactine en dehors d’un contexte d’accouchement et d’allaitement.

  • Contactez-nous au 01 45 25 35 14
  • Écrivez-nous
  • 224 Avenue du Maine Paris, 14ème

La PMA est certes efficace notamment contre l’infertilité masculine, mais son inconvénient, si l’on dépasse l’échelle du couple, est d’augmenter la population infertile (en augmentant la proportion de personnes avec des allèles défectueux, ceux qui gênent la procréation et qui vont être transmis à l’enfant).

 

Sur le plan des résultats d’un parcours de FIV à l’échelle du couple, le « take home baby rate », selon l’expression anglaise) est d’environ 38 % après deux tentatives, de 58 % après trois tentatives et de 61 % après quatre tentatives.

 

Il s’agit, bien sûr, de ne pas se précipiter sans raison ferme dans un processus de traitement de l’infertilité ; il est en effet regrettable que les couples soient peu informés sur le fait que, même avec une fertilité normale, il faut en moyenne plusieurs mois pour obtenir une conception (il n’est généralement pas utile de s’inquiéter avant un an de tentative, voire davantage selon les circonstances). Par ailleurs, c’est le rôle des instances médicales d’avertir le couple des taux de réussite liés aux FIV, qui ne doivent surtout pas être vues comme des solutions miracles à l’infertilité.

 

Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] Claude-Noële Pickmann, « Désir d’enfant, féminité et infertilité », dans Claude Boukobza (éd.), La psychanalyse, encore, Toulouse, ERES, 2006, p. 83-91, https://www.cairn.info/la-psychanalyse-encore–2749205646-page-83.html

[2] Daniel Vaiman, Luc Multigner et Nadine Binart, « Infertilité – Des difficultés à concevoir d’origines multiples », INSERM, 19 septembre 2019, https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/infertilite

[3] Henri Léridon, Jacqueline Mandelbaum et al., « De l’infertilité à l’assistance médicale à la procréation », adsp, n° 75, juin 2011.

[4] Henri Léridon, Jacqueline Mandelbaum et al., « De l’infertilité à l’assistance médicale à la procréation », adsp, n° 75, juin 2011.

Open chat
Bonjour,
Pouvons nous vous aider ?