MESOTHERAPIE

La maladie
de Raynaud.

Maladie de Reynaud par mésothérapie à Paris - Dr Nguyen

La maladie de Raynaud, légèrement différente du syndrome de Raynaud, est un trouble chronique de la circulation du sang dans les extrémités. Environ 3 % à 5 % de la population serait atteinte de la maladie ou du syndrome de Raynaud. C’est un médecin français, Maurice Raynaud, qui le premier a décrit la maladie, en 1862. Les petites artères (dites artérioles) des doigts (sauf le pouce) et/ou des orteils se contractent excessivement en réponse au froid. Comme le sang n’y circule plus, les extrémités deviennent blanches, froides et engourdies, voire douloureuses. Le nez, les lèvres et les lobes d’oreille sont parfois également atteints. Le phénomène de la vasoconstriction, cette contraction des artérioles, est naturel, puisqu’il sert à réduire l’exposition du sang au froid, en le concentrant dans les veines profondes, ce qui permet de maintenir la température interne du corps. Cependant, dans la maladie de Raynaud, la vasoconstriction est excessive, entraînant une diminution brutale, par spasme, du calibre des artérioles, la crise pouvant durer quelques minutes ou plusieurs heures.

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La maladie de Raynaud est, dans 90% des cas, sans gravité pour l’intégrité des tissus et des vaisseaux ; elle apparaît généralement entre 15 et 25 ans et elle disparaît presque toujours (deux tiers des cas) spontanément au bout de quelques années. Ce qu’on appelle le syndrome de Raynaud, bien plus rare, est la conséquence :

  • d’une autre maladie des vaisseaux sanguins (sclérodermie, par exemple),
  • ou encore de phénomènes mécaniques (engelures, manipulation régulière d’outils à fortes vibrations),
  • voire de prise de médicaments.

Dans les cas graves (souvent la sclérodermie), les orteils et les doigts peuvent en venir à se déformer. On estime qu’environ un tiers des maladies de Raynaud évoluerait, au bout de quelques années, vers une sclérodermie.

Lorsque les symptômes ne sont pas vécus comme trop gênants par le patient, il peut suffire d’appliquer des solutions simples pour récupérer une vascularisation normale au moment des crises. Des gestes spécifiques (moulinets avec les bras), le port de gants ou l’administration de bains d’eau tiède sont relativement efficaces. L’hygiène de vie joue également un rôle, puisque notamment le tabac et le café sont très déconseillés, en raison de leurs propriétés hypertensives. Lorsque la maladie est mal vécue, que les crises sont fréquentes (plusieurs par semaine, voire par jour) et que les symptômes sont particulièrement vifs (empêchant certaines activités ordinaires, comme ouvrir une bouteille, écrire…), un traitement médicamenteux peut être envisagé, par exemple la prise de carlytène (alphabloquant).

La mésothérapie est une solution intéressante, car elle est très bien tolérée et donne globalement des résultats très satisfaisants, avec une nette amélioration de la qualité de vie (voir Dr. Céline Michel, Evaluation d’un traitement par mésotherapie du Phénomène de Raynaud – A propos de 5 cas, DIU, Pitié-Salpêtrière, 2006-2007.). Les médicaments injectés varient selon les praticiens et les terrains concernés, mais on retrouve par exemple le mélange pentoxifylline (vasodilatateur)+procaïne (antalgique)+nicardipine (inhibiteur calcique). La technique est intra-épidermique (piqûre peu profonde) et indolore, ce qui est appréciable lorsque les extrémités sont très sensibles. La fréquence des séances peut suivre le schéma J0, J8, J15, J30, puis en entretien une séance par mois durant la période hivernale.