MÉSOTHÉRAPIE

Névralgie
pudentale

La névralgie pudendale est liée à la compression ou l’agression du nerf qui se trouve dans la région du périnée, c’est-à-dire où se situent les organes génitaux externes et l’anus. Le nerf pudendal se divise en trois branches : la branche périnéale, la branche anale et la branche qui innerve les organes génitaux. La maladie débute généralement entre 50 et 70 ans. Les douleurs provoquées par la névralgie pudendale peuvent prendre la forme d’élancements, d’engourdissements ou de brûlure. En raison des régions qu’elle affecte, cette névralgie est susceptible d’entraîner des troubles urinaires, fécaux ou sexuels. Les causes de la névralgie pudendale peuvent être tumorales, inflammatoires ou mécaniques. S’il y a un doute, il s’agit d’abord d’écarter l’origine tumorale, puis de déterminer s’il y a compression du nerf. Cette distinction s’effectue grâce à l’un des cinq critères dits de Nantes :

– le patient ressent des douleurs dans la zone du nerf pudendal,

– douleurs aggravées en position assise,

– douleurs soulagées sur un WC,

– douleurs qui ne réveillent pas pendant la nuit et ne provoquent pas de baisse de sa sensibilité,

– l’infiltration d’un anesthésiant fait diminuer les douleurs.

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On classe les névralgies pudendales en fonction du site de compression :

– dans l’échancrure sciatique ;

– entre l’épine sciatique et le ligament sacro-sciatique ;

– au niveau du muscle obturateur interne ;

– vers l’obturateur interne et les muscles piriformes ;

– au niveau des branches distales du nerf pudendal.

 

Le traitement médicamenteux envisageable ou bien consiste en des antalgiques classiques (paracétamol, tramadol, anti-inflammatoires) ou bien s’applique à la douleur neuropathique (gabapentine, prégabaline, duloxétine, amitriptyline…). La physiothérapie ou l’ostéopathie font partie des thérapies fréquemment mentionnées. Pour soulager les névralgies pudendales rebelles, la chirurgie est encore l’une des solutions possibles : on coupe le ligament sacro-tubéral et le ligament sacro-épineux, de manière à libérer le nerf pudendal de la pince ligamentaire et du canal d’Alcock qui provoquent la compression. Cependant, si 50% des patients sont nettement soulagés, 20% ne bénéficient que d’une amélioration modeste, tandis que 30 % ne tirent nul bénéfice de l’intervention. La mésothérapie propose d’atténuer la douleur par des injections localisées, qui ou bien reprennent les molécules utilisées par voie orale, ou bien font appel à un mélange spécifique (avec vitamines, etc.), l’avantage étant que la quantité administrée est inférieure à celle qui est requise par voie orale.