Pédiatrie : la croissance par le dr Nguyen à Paris

Pédiatrie : la croissance

Avoir des repères quant à la croissance de son enfant permet de détecter d’éventuels troubles. Car chaque enfant suit un schéma de croissance propre, mais avec de grandes phases communes à tous les enfants et des normes[1].

La croissance en taille :

Il y a trois étapes dans la croissance enfantine :

  • Petite enfance (0-4 ans) : on observe dans quel « couloir de croissance génétique » l’enfant se situe (l’hérédité, donc la taille des parents, comptant pour 80%) => taille : environ 50cm à la naissance, 75cm à 1 an, 100cm à 4 ans ;
  • Enfance avant la puberté (4 ans-puberté) : la croissance se ralentit et la différence garçons/filles est très faible => taille : prise d’environ 5-6cm/an ;
  • Puberté (de 11 à 14-16 ans pour les filles, de 12 à 15-17 ans pour les garçons) : la production des hormones sexuelles entraîne un pic de l’hormone de croissance.

Sur les courbes de croissance garçon/fille (les « courbes de Sempé », dans les carnets de santé depuis 1995 et qui ont été mises à jour en 2018[2]), une ligne médiane indique la valeur moyenne nationale des tailles, tandis que la zone comprise entre 3% et 97% (94% de la population enfantine) représente la norme. Un enfant en bonne santé doit à la fois se situer dans la norme et dans le couloir de croissance qui correspond à sa « taille cible », évaluée d’après celle des parents (normes 162-190cm pour les hommes et 152-177cm pour les femmes).

L’idéal est de mesurer son enfant :

  • Tous les 3 mois jusqu’à 1 an,
  • Tous les 6 mois jusqu’à 4 ans,
  • Puis tous les ans jusqu’à l’âge adulte.

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La croissance dans le temps :

La puberté peut être :

  • précoce (l’enfant grandit tôt et risque de ne pas atteindre son potentiel de croissance),
  • avancée (l’enfant grandit plus vite que ses pairs, sans conséquence sur la taille finale),
  • normale (l’enfant grandit au même rythme que la majorité de ses pairs),
  • tardive (l’enfant reste longtemps petit par rapport à ses pairs, mais finit par grandir normalement et atteint son potentiel de croissance).

La croissance en poids :

  • Le nouveau-né perd un peu de son poids de naissance (jusqu’à 10%), puis la courbe de l’IMC présente un pic la première année,
  • La courbe d’IMC s’abaisse après 1 ans, puis évolue régulièrement et connaît un « rebond d’adiposité » vers 6 ans ;
  • Après 6 ans, l’enfant prend du poids de façon régulière, sans conséquence sur sa corpulence.

La croissance osseuse

La croissance consiste notamment en l’allongement du squelette par la multiplication des ostéoblastes (cellules qui génèrent de l’os), le cartilage de croissance se calcifiant peu à peu et se transformant en os : d’où la possibilité d’évaluer l’âge d’un enfant par une simple radio du poignet, avec une très faible marge d’erreur, de 3 à 6 mois.

La croissance hormonale[3]

La maturation et la croissance de l’os sont stimulées par l’hormone de croissance (GH), secrétée par l’hypophyse essentiellement durant le sommeil. Les hormones sexuelles (testostérone, oestrogènes) déclenchent le pic de croissance de la puberté et augmentent la vitesse de maturation des cartilages. La croissance est également influencée par les hormones thyroïdiennes, l’insuline, la leptine et le métabolisme phosphocalcique (calcium et phosphate dans l’organisme).

La croissance de l’enfant est donc un processus complexe, impliquant de multiples dimensions, sur lesquelles il est bon que les parents soient un peu informés pour veiller sereinement sur la santé de leur enfant.

 

Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] Pr. Régis Coutant et Dr. Natacha Bouhours et Aurélie Donzeau, « La croissance des enfants : des repères pour une bonne santé », CHU d’Angers, https://www.chu-angers.fr/offre-de-soins/acteur-de-sante-publique/prevention-les-mardis-de-la-sante/la-croissance-des-enfants-des-reperes-pour-une-bonne-sante-74163.kjsp

[2] « Courbes de croissance 2018 », https://cress-umr1153.fr/index.php/courbes-carnet-de-sante/

[3] « Croissance et troubles de la croissance. Grandir, une histoire d’hormones mais pas seulement », INSERM, 9 octobre 2018, https://www.inserm.fr/dossier/croissance-et-troubles-croissance/

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