Troubles de l’apprentissage – Enfant amorphe - Dr Nguyen à paris

Pédiatrie : Troubles de l’apprentissage – Enfant amorphe

Enfance

Un nourrisson qui est amorphe et présente une hypotonie[1] (baisse du tonus musculaire) peut souffrir d’affections extrêmement diverses (maladie cardiaque, rénale, respiratoire, endocrinienne ; pathologies touchant le cerveau ou la moelle épinière ; pathologies des muscles ou des nerfs). Si l’hypotonie persiste et s’accompagne d’un gros retard moteur et d’un manque d’éveil, il est conseillé de consulter un neuropédiatre.

Un enfant, lorsqu’il est éveillé et n’est pas proche de ses horaires de coucher, est ordinairement plein d’énergie, prêt à courir plutôt qu’à marcher, à crier ses conversations plutôt qu’à les dire. C’est pourquoi il faut toujours être attentif à un enfant dont la fatigue subsiste après le repos et qui semble apathique[2]. Si d’autres troubles apparaissent (maigreur, pâleur, perte d’appétit, somnolences, défaut constant d’attention), observer :

  • si ces troubles disparaissent en vacances (en ce cas on parle de fatigue scolaire),
  • si le temps de sommeil de l’enfant est suffisant,
  • si l’enfant a une cause d’anxiété (harcèlement, traumatisme, dispute) et fait des cauchemars,
  • s’il s’auto-déprécie (possibilité de dépression enfantine),
  • si les activités extra-scolaires ne sont pas trop nombreuses.

 

Pour éviter de passer à côté d’une cause organique (mononucléose, infection chronique, anémie, parasitose, insuffisance rénale ou respiratoire, hépatite…), faire un bilan[3].

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Adolescence

L’approche de la puberté, avec la poussée hormonale et la croissance du squelette, peut entraîner des douleurs, ainsi qu’une grande fatigue, qui donne l’impression que les adolescents sont mous ou paresseux.

Bien sûr, il faut veiller à ce que cette fatigue ne soit pas le fruit d’une mauvaise hygiène de vie, à savoir d’un manque de sommeil dû à un temps de nuit passé devant les écrans. 52,6 % des collégiens y passent plus d’une heure après le dîner et 18,8 % plus de deux heures[4]. Cependant, si 30 à 40% des adolescents déclarent avoir des troubles du sommeil, il faut se souvenir que, entre 10 et 20 ans, la durée générale du sommeil évolue, passant en moyenne de 9h à 7h, tandis que le temps de sommeil lent profond diminue et que coucher et réveil se font plus tardifs (notamment parce que les modifications biologiques décalent le pic de mélatonine qui permet l’endormissement)[5]. En principe, l’heure-limite de coucher ne devrait pourtant pas dépasser 22h[6]. En outre, le temps recommandé de sommeil pour l’adolescent devrait se situer entre 9h et 12h, en lien avec les efforts requis de l’organisme par la puberté (croissance, menstruations)[7]. Le manque de sommeil peut avoir des effets sur l’humeur, les défenses humanitaires, le métabolisme (risque d’obésité).

Il faut également s’interroger sur l’alimentation de l’adolescent : la consommation de sodas, la junk food. Ne pas oublier, enfin, que votre enfant consomme peut-être des drogues, en particulier du cannabis, qui entraîne léthargies, troubles de la mémoire, apathie.

Enfin, il faut se demander si l’adolescent ne supporte pas trop d’angoisses et de responsabilités, en particulier si on le traite comme un adulte[8], voire si on le « parentifie »[9].

Si la fatigue persiste à un degré important, il vaut mieux consulter pour vérifier que l’adolescent ne fait pas d’anémie ou de dépression[10], voire un syndrome de fatigue chronique (plus de six mois) sévère[11]

Les médecines complémentaires peuvent efficacement soutenir l’énergie de l’organisme :

Acupuncture :

  • MC6 (neiguan), C7 (shenmen), C5 (tongli), P7 (lieque), V23 (shenshu) et VC4 (guanyuan) en moxibustion à l’armoise, R3 (taixi), R6 (zhaohai), Rt6 (sanyinjiao), VG20 (baihui) et VC17 (shan-zhong).
  • P7, V17, VG1, IG3.
  • Acupression : masser le point Rt 6.

Bourgeons :

Églantier, cassis, bouleau pubescent, sorbier, figuier (1 goutte/j sous la langue).


Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] S. Orcesi, C. Ravelli et E. Fazzi, « Le nouveau-né hypotonique », Médecine et enfance, novembre 2012, p. 363-369, https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/20975.pdf

[2] Georges Picherot, « L’enfant fatigué », La Revue  du Praticien, 19 décembre 2019, n°69, vol. 10, p. 1118-20.

[3] Dr. Jacqueline Rossant-Lumbroso et Dr. Lyonel Rossant, « Asthénie de l’enfant », Doctissimo, 4 février 2020, https://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_978_e_enf.htm

[4] Christophe Doré, « Pourquoi les adolescents manquent de tonus », Le Figaro Santé, 26 juin 2017, https://sante.lefigaro.fr/article/pourquoi-les-adolescents-manquent-de-tonus/

 

 

[5] P. Jacquin, « Troubles du sommeil chez l’adolescent », Pas à pas en pédiatrie, 10 octobre 2016, https://fr.pap-pediatrie2-poc.elsevier.cc/consulter/maladie-chronique/troubles-du-sommeil-chez-ladolescent

 

[6] Xavier Bertrand, « Rapport sur le thème du sommeil », Ministre de la Santé et des Solidarités, décembre 2006, https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/064000899.pdf

 

[7] Nancy Laforest, « Mon ado est toujours fatigué, dois-je m’inquiéter ? », Facilitatrice de changement, 2 février 2021, https://nancylaforest.me/mon-ado-est-toujours-fatigue-dois-je-minquieter/

 

[8] Guislaine Dubos-Courteille, « Fatigue et défaut d’environnement chez l’enfant », Imaginaire & Inconscient, vol. 25, no. 1, 2010, p. 47-60.

[9] Aline Henrion et Jacques Grégoire (dir.), Adolescents et difficultés scolaires. Approches de la complexité, Bruxelles, Mardaga, 2020.

 

[10] « La préadolescence : une période délicate pour votre enfant ! », Babyfrance, 24 décembre 2020, https://www.babyfrance.com/fr/guide-bebe/mon-enfant/education-psychologie/l-enfant-lent/1073-les-maux-de-la-preadolescence

 

[11] Lara Gamper, « Syndrome de fatigue chronique de l’enfant et de l’adolescent », Pédiatrie suisse, 16 décembre 2019, https://www.paediatrieschweiz.ch/fr/syndrome-de-fatigue-chronique-de-lenfant-et-de-ladolescent/

 

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