Acupuncture et trouble du commeil chez l'enfant par le dr Nguyen

Pédiatrie : Troubles du sommeil (1)

L’insomnie, qui consiste en des difficultés d’endormissement (délai supérieur à 30 minutes) ou des éveils au cours de la nuit, touche 20-30% des enfants de moins de 6 ans (20 à 50% des enfants de moins de 5 ans selon d’autres observations[1]) et 10% des 6-12 ans.

Jusqu’à 3 ans, les éveils brefs sont naturels et les parents ne doivent pas interférer dans la reprise du sommeil, l’enfant devant être encouragé à se rendormir seul. Les réveils nocturnes peuvent être considérés comme problématiques à partir du moment où ils sont répétés et où ils empêchent régulièrement l’enfant de plus de 3 mois de dormir par périodes d’au moins 5 heures, sans éveils autres que très brefs.

Chez la plupart des enfants, les troubles du sommeil surviennent de manière transitoire et ne nĂ©cessitent pas de prise en charge ; cependant, lorsqu’ils s’installent durablement, ils peuvent affecter le confort de vie des parents, les relations intra-familiales et la santĂ© de l’enfant.

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Les troubles du sommeil peuvent prendre diffĂ©rentes formes chez l’enfant, les plus courantes Ă©tant[2] :

  • Les cauchemars (parasomnies liĂ©es au sommeil paradoxal) : au cours de la phase de sommeil paradoxal (qui s’allonge avec l’âge), des rĂŞves effrayants peuvent survenir et il s’agit, s’ils sont très frĂ©quents, d’en rechercher la cause (stress, film violent, Ă©vĂ©nement traumatique…) ;
  • Les terreurs nocturnes avec ou sans somnambulisme (parasomnies du sommeil lent profond) : les terreurs nocturnes (15% des enfants de 3-10 ans) se distinguent des cauchemars, car ce sont des rĂ©veils incomplets et elles se produisent durant le sommeil non paradoxal, l’enfant transpirant et criant sans pourtant se rĂ©veiller (il ne vaut alors mieux pas tenter de le rĂ©veiller) ; dans un tiers des cas, les enfants sujets aux terreurs nocturnes le sont aussi au somnambulisme (trouble qui touche ponctuellement 15% des enfants de 5-12 ans, mais seulement 1-6% des enfants de manière rĂ©pĂ©tĂ©e[3]) ;
  • Le refus du coucher : il est courant, chez l’enfant de 1 Ă  2 ans, de refuser d’aller au lit, parce que cela crĂ©e une angoisse de sĂ©paration ; lorsque l’enfant est plus âgĂ© (notamment Ă  partir de 4 ans), ce type de refus est davantage associĂ© Ă  un dĂ©sir de maĂ®trise de l’environnement ; cela peut se produire Ă©galement lorsque, plusieurs fois de suite, l’enfant s’est couchĂ© plus tard, si bien que son horloge interne est modifiĂ©e ; enfin, des peurs (de monstres, de prĂ©sences d’intrus dans la chambre) peuvent se dĂ©velopper ;
  • Les rĂ©veils nocturnes : il est normal de se rĂ©veiller au cours de la nuit (les enfants de 1 Ă  3 ans se rĂ©veillent en moyenne 3 fois/nuit), mais il est normal Ă©galement de se rendormir seul (en moins de dix minutes), si bien qu’il faut ĂŞtre attentif Ă  l’enfant qui se rĂ©veille rĂ©gulièrement sans pouvoir se rendormir ; ces rĂ©veils peuvent venir :
    • D’un dĂ©mĂ©nagement,
    • D’une maladie (reflux gastro-Ĺ“sophagien, asthme, infections ORL, pathologie du dĂ©veloppement),
    • D’un Ă©vĂ©nement stressant (troubles familiaux, relation affective difficile avec les parents, problèmes scolaires[4]),
    • D’une hyperstimulation (jeu, Ă©cran) juste avant le sommeil,
    • D’une apnĂ©e obstructive du sommeil, qui touche 2% des 2-6 ans ou de ronflements (27% des enfants),
    • D’un syndrome des jambes sans repos (possible anĂ©mie en fer), 1-2% des enfants et adolescents,
    • De l’habitude de dormir dans le lit des parents…
  • ÉnurĂ©sie nocturne : miction involontaire, le lit Ă©tant mouillĂ© au moins deux fois / semaine après l’âge de 5 ans,
  • Bruxisme nocturne : l’enfant frotte ses dents du bas sur celles d’en haut en contractant les muscles de sa mâchoire (11% des 3-7ans, 6% des 8-12 ans, 2% des adolescents)[5].

Les troubles du sommeil de l’enfant sont un phénomène à surveiller, car, s’ils se prolongent, ils peuvent avoir des répercussions fâcheuses sur la santé de l’enfant comme sur la psyché de son entourage.


Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] « Les différents types de troubles du sommeil chez l’enfant », Ameli, 14 avril 2020, https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/troubles-sommeil-enfant/types-troubles-sommeil

[2] Reut Gruber, « Troubles du sommeil chez l’enfant », Le centre de recherche Douglas, https://douglas.research.mcgill.ca/fr/troubles-du-sommeil-chez-lenfant

[3] « Troubles du sommeil chez l’enfant », Vidal, https://www.vidal.fr/maladies/chez-les-enfants/troubles-sommeil-enfant.html

[4] « Troubles du sommeil chez l’enfant : causes et traitements », Sciences et Avenir, 12 février 2014, https://www.sciencesetavenir.fr/sante-maladie/troubles-du-sommeil-chez-l-enfant-causes-et-traitements_104568

[5] Brigitte Langevin, « La somniloquie et le bruxisme chez l’enfant », Fondation sommeil, https://fondationsommeil.com/somniloquie-bruxisme-chez-lenfant/

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